Les endométrioses familiales existent. En clair, la maladie peut toucher la sœur ou la fille d’une femme qui en souffre déjà. L’endométriose est donc une pathologie génétique. Dans une famille, si une adolescente souffre de règles douloureuses et qu’un diagnostic a identifié l’endométriose comme en étant la cause, les sœurs de cette dernière devraient s’en inquiéter.

L’hérédité explique-t-elle la survenue de l’endométriose ?

Il est difficile de définir la vraie origine de l’endométriose. Une chose est sûre, de nombreux mécanismes expliqueraient comment des cellules de l’endomètre se retrouvent en dehors de la cavité utérine, à des endroits où elles ne devraient pas être. Aussi, la piste génétique ne doit pas être écartée. Des études ont été menées sur les familles de femmes atteintes de l’endométriose. Elles ont montré que les mères des patientes atteintes couraient un risque 8 fois plus élevé de développer la même maladie. Ce risque était 6 fois supérieur pour les sœurs des patientes. Mais il faut noter que ce lien aurait pu ne pas être génétique, la survenue de la maladie pouvant être la cause d’une exposition environnementale partagée par les familles. 

Il est vrai que la part génétique de l’endométriose n’est pas négligeable. Mais elle n’est pas à 100 %. On note le caractère multifactoriel de l’hérédité qui peut être associée à des variantes génétiques ainsi qu’à des causes environnementales, telles que les perturbateurs endocriniens et les éléments toxiques. L’endométriose peut en partie être liée à une transmission héréditaire. Mais, il est difficile de prédire qu’une femme pourra transmettre ou non l’endométriose.

Des variantes génétiques pouvant augmenter le risque de développer l’endométriose

Des scientifiques se sont mis ensemble pour faire des travaux sur l’endométriose. Ces derniers ont pu identifier deux variantes génétiques susceptibles d’accroitre le risque de développer une endométriose, une condition courante. Les résultats de leur étude peuvent aboutir à la mise en évidence d’une possibilité de développer de nouvelles méthodes de diagnostic et de traitement de l’endométriose. Notez que la maladie touche à peu près 170 millions de femmes dans le monde ou encore jusqu’à 10 % des femmes en âge de procréer. 

Dans la définition de l’endométriose, il est clairement mis en avant le fait que les patientes souffrent de douleurs quand la pathologie se manifeste. C’est lorsque les cellules similaires à celles qui constituent l’utérus commencent à croitre et à s’accumuler sur d’autres organes que la condition survient. Concernant les douleurs ressenties, elles incluent les douleurs apparaissant lors des règles et les douleurs chroniques du bassin. Une laparoscopie est la bienvenue pour obtenir un diagnostic fiable. Par cette technique, le bassin est observé. Mais dans un grand nombre de cas, l’endométriose n’est pas vite diagnostiquée. La patiente peut ainsi vivre avec la maladie pendant plusieurs années.

Les scientifiques ne doutent point du caractère héréditaire de l’endométriose. Mais les recherches qu’ils ont menées jusque-là pour en être certains à 100 % n’ont pas donné les résultats escomptés. Des variantes génétiques solides influençant le risque chez une femme de développer la pathologie n’ont pas encore été trouvées. Une étude de grande envergure à l’échelle du génome a même été menée. Des milliers de femmes atteintes de l’endométriose y ont pris part. Leur ADN a été comparé à celle de femmes ne souffrant pas de la maladie. À la suite de cela, il a été identifié deux régions du génome qui sont associées à un risque accru d’endométriose. La plus forte se trouve sur le chromosome 7. Il est possible que cette région soit impliquée dans la régulation des gènes voisins qui participent au développement de l’utérus et de sa paroi. Aussi, les chercheurs ont confirmé l’existence d’une variante génétique sur le chromosome 1 associée à l’endométriose.  L’autre variante réside près du gène WNT4 impliquée dans le métabolisme hormonal et dans le développement de l’appareil reproducteur féminin. Ces travaux scientifiques sont à saluer, car ils fournissent la première preuve importante attestant que les variations de l’ADN peuvent être à la base du développement de l’endométriose chez certaines femmes. L’effet de ces variations sur les cellules et les molécules dans le corps doit être étudié afin d’être bien compris. Explorer la piste génétique est souhaitable pour mieux comprendre les formes plus sérieuses de l’endométriose et pourrait mettre sur la voie d’un traitement plus efficace. Pour le moment, on a recours à la chirurgie et aux médicaments hormonaux pour traiter l’endométriose. Mais les effets secondaires des médicaments administrés sont parfois difficiles à supporter.

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