Vous savez que le corps humain est composé d’environ 60 % d’eau, n’est-ce pas ? Il est donc logique que certaines des façons dont nous manipulons l’eau puissent également avoir des effets sur notre corps. C’est exactement ce que font la musique que produit un bol tibétain, des idiophones créés à l’origine dans l’ancienne Mésopotamie.
Un idiophone est un instrument de musique qui, lorsqu’il est frappé, secoué ou gratté, produit un son par vibration. Pensez à une cloche ou à un gong : des idiophones ! Tout comme le bol chantant.
Le bol chantant est un bol métallique, frappé par un maillet, souvent utilisé dans un cadre spirituel ou religieux pour invoquer la méditation ou la relaxation grâce aux vibrations retentissantes et aux sons agréables qu’il émet lorsqu’on en joue. Ils peuvent également être utilisés en thérapie sonore pour induire la guérison et traiter diverses maladies. Les sons que produisent les bols chantants sont réputés créer une sorte d’énergie qui peut centrer les fréquences du corps, de l’esprit et de l’âme. On dit également que jouer de ces bols permet de synchroniser les parties gauche et droite du cerveau, créant ainsi un sentiment de paix et de calme pendant la méditation.
Considérez comment l’eau réagit aux vibrations : elle danse et se déplace selon des formes chorégraphiées, souvent symétriques et concentriques. Le bol chantant utilise ces lois de la physique pour agir sur le corps physique, puis sur l’esprit et l’âme. Nous disposons aujourd’hui d’une technologie informatique qui nous permet de ralentir et d’observer comment le bol chantant affecte spécifiquement l’eau qu’il contient. Nous pouvons étudier comment les vibrations sonores peuvent déplacer les éléments d’eau dans notre corps vers des modèles créatifs.
Le bol chantant de la paix intérieure est joué par une personne dans un cadre extérieur. Elle montre comment tenir le bol chantant à plat dans sa main et faire glisser le maillet sur le bord extérieur du bol avec l’autre main pour produire le son.
Voir aussi : musique bol tibétain et méditation
Origines du bol Tibétain :
Les origines du bol chantant sont quelque peu ambiguës, comme peuvent l’être celles de la plupart des cultures anciennes. Il existe des preuves anecdotiques qui suggèrent qu’il s’agit de l’artisanat le plus ancien de l’existence humaine, le savoir-faire en matière de métallurgie étant transmis de génération en génération depuis des milliers d’années.
Les bols chantants ont vu le jour en Mésopotamie il y a plus de 5 000 ans, avant de gagner les régions du Tibet, du Népal et de l’Inde, dont l’histoire et la culture remontent à quelque 2 000 ans. Aujourd’hui, les bols chantants sont toujours produits dans ces régions du monde, et tant le savoir-faire que les composantes spirituelles sont étroitement liés à la culture et à la tradition. Fabriqués à l’origine en cuivre pur dans le monde antique à des fins médicinales, ils sont aujourd’hui le plus souvent en bronze (combinaison de cuivre, d’étain et de zinc) ou dans un mélange de sept métaux (cuivre, étain, zinc, fer, plomb, or et argent), soit sept métaux terrestres pour les sept chakras.
Un artisan aux longs cheveux noirs et portant un foulard sourit à la caméra. Il porte des gants de travail en cuir et est assis à une table où il semble polir un bol chantant. L’image a été prise dans l’atelier Cottage Craft au Népal.
Atelier artisanal au Népal
Comment est construit un bol chantant ?
Les artisans qui produisent des bols chantants en partenariat avec Dix Mille Villages ont appris la technique de fabrication des bols chantants par des parents et des apprentis, et partagent avec nous le processus de moulage des bols chantants. Nos artisans partenaires au Népal chauffent le métal jusqu’à ce qu’il devienne malléable à chaud. Ils procèdent ensuite au moulage au sable ou au martelage, au moulage, puis au polissage du bol avant qu’il ne soit gravé de motifs. Il faut beaucoup d’habileté, de patience et de collaboration entre plusieurs artisans aux compétences différentes pour réaliser un seul bol chantant.
Malheureusement, les bols chantants ont fait l’objet d’une production de masse dans de nombreux pays occidentaux, ce qui a suscité un débat sur l’appropriation de la culture orientale. Les Occidentaux qui n’ont pas d’héritage tibétain, népalais ou indien doivent-ils profiter de la vente de ces pièces culturelles ? Il est problématique pour les Occidentaux de choisir les éléments de la culture orientale qui peuvent leur plaire, tout en continuant souvent à agir à partir de préjugés et d’un racisme intériorisé à l’égard de ces mêmes cultures. Il ne fait aucun doute que les bienfaits des bols chantants et la richesse de la culture qui leur est inhérente doivent être partagés à grande échelle, mais cette culture doit être vécue avec révérence et appréciation, pas avec appropriation. Nous sommes reconnaissants aux artisans népalais avec lesquels nous travaillons d’avoir choisi de partager leur riche culture avec nous. Nos partenaires artisans sont toujours rémunérés équitablement pour leur travail et bénéficient d’un financement initial.
On trouve aujourd’hui les bols chantants dans les :
- studios de yoga,
- espaces de thérapie sonore,
- centres de massothérapie,
- temples,
- maisons feng shui,
- jardins
- et partout où les gens font un travail de centrage.
Rappelez-vous simplement de faire vos achats avec intention et de choisir l’option du commerce équitable.
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